Moisson 2020 La deuxième récolte de blé la plus basse depuis 2004
Céréales, colza, protéagineux… les conditions climatiques anormales de l’année ont impacté les rendements des principales cultures d’hiver. Selon les estimations, au 1er juillet 2020, du ministère de l’Agriculture, la production de blé tendre atteindrait ainsi 31,3 millions de tonnes (Mt), deuxième plus faible récolte depuis 2004 après celle de 2016.
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le service de la statistique du ministère de l’Agriculture indique que, d’après les estimations au 1er juillet 2020, la récolte de blé baisserait nettement sur un an (–20,8 %) et par rapport à la moyenne de 2015 à 2019 (–11,3 %).
La récolte de blé tendre s’établirait donc à 31,3 millions de tonnes (Mt), soit la deuxième récolte la plus faible depuis 2004 après celle de 2016. Le rendement du blé tendre est ainsi estimé à 71,1 q/ha (baisse de 8 q/ha par rapport à 2019 et identique à la moyenne de 2015 à 2019).
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Recul de production de blé tendre assez général
À l’exception de l’Auvergne qui voit sa production augmenter après une année calamiteuse, les reculs de production sont généraux. Ils sont particulièrement notables en Aquitaine (–49 % sur un an ; –34,8 % par rapport à 2015-2019), dans le Poitou-Charentes (–43,2 % sur un an ; –41 % par rapport à 2015-2019) et dans les Pays de la Loire (–34,9 % sur un an ; –28,1 % par rapport à 2015-2019).
Blé dur : rendements en berne
La récolte de blé dur, quant à elle, subirait une chute de 14,7 % en un an (–25,1 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019), sous l’effet du recul des rendements. En effet, si les surfaces étaient en légère progression par rapport à l’an dernier (+1,7 %), les rendements ont régressé de 10,2 q/ha à 53,4 q/ha, en dessous de la moyenne quinquennale qui s’établit à 54,3 q/ha.
Parmi les principales régions productrices, celles du sud de la France se caractérisent par une baisse des surfaces combinée à une nette baisse des rendements comme dans le Midi-Pyrénées. Les régions du nord voient leurs surfaces augmenter avec là aussi une baisse des rendements, comme dans le Centre.
–10, 3 % de production pour les orges
La production d’orges s’établirait à 12,3 Mt, soit un recul de 10,3 % par rapport à 2019 mais une hausse de 1,8 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. La production d’orge de printemps est en légère progression (+0,7 % sur un an) grâce à la hausse de la sole (782 000 hectares en 2020 contre 639 000 en 2019). Pour l’ensemble des orges, le rendement est malgré tout en baisse de 13,7 %.
3,37 Mt en colza, soit un recul de 3,7 %
En 2020, la production de colza atteindrait 3,37 Mt, en recul de 3,7 % sur un an et de 35 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. Si les surfaces se stabilisent à 1,11 million d’hectares, le rendement régresse à 30,3 q/ha, en retrait de 9 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. Si le Centre, principale région productrice, voit ses surfaces augmenter de 6,1 % et ses rendements limiter leur baisse à 0,5 q/ha, la Champagne-Ardenne est nettement plus touchée par un recul des surfaces de 7,9 % et un rendement en baisse de 1,2 q/ha sur un an.
Baisses de rendement pour les protéagineux
La production de protéagineux baisserait de 0,5 % sur un an, mais serait en hausse de 5 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. Les surfaces seraient en hausse de 19,8 % sur un an. Le rendement en pois protéagineux baisserait de 5,3 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. En féveroles, le rendement augmenterait de 11,7 % par rapport à 2019 mais baisserait de 2,8 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019.
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